15/07/2011
Etape n°3 : Préparer la cérémonie religieuse (Religion juive)
Un mariage juif ne peut être célébré qu'entre deux personnes juives, nées de parents juifs et mariés religieusement.
Il conviendra donc de fournir au rabbin l'acte de mariage religieux de vos parents.
Les témoins, uniquement masculins, doivent également être juifs et pratiquants. Ils ne peuvent pas être membres de la famille, ni être un organisateur rémunéré de rencontre pour les mariages (chadrane)
Traditionnellement, la femme du rabbin préparera la future mariée à sa vie d'épouse (cachérisation de la viande, séparation de la vaisselle, etc)
La veille du mariage, la fiancée ou kala se rend avec son entourage féminin au mikvé, bain rituel de purification au terme du quel elle reçoit une attestation indispensable à la célébration du mariage. Les fiancés ne passent pas la journée ensemble, mais on organise souvent un repas avec la présence des deux futurs époux, la kala n'y est pas couverte de bijoux d'or et d'argent et diamants car on garde le souvenir de la destruction du Beit ha miqdach, le Temple de Jérusalem. Mais elle peut porter des bijoux et des pierres colorées. Elle n'est pas habillée en mariée.
Lors du chabbate précédant le mariage,le futur époux ou hatane, est fêté par la communauté. Le repas du soir de chabbate est une fête centrée autour de lui, il monte à la Torah, reçoit des bénédictions des rabbins et anciens, est accompagné dans ses déplacements.
La cérémonie se déroule à la synagogue et ne peut avoir lieu le samedi, jour du chabbate.
Le jour du mariage, les fiancés jeûnent jusqu'à la cérémonie nuptiale. Pourquoi jeûner ? Pour qu'ils reconnaissent leurs fautes (vidouï), les regrettent, expriment leur volonté de changer et commencer sur une base nouvelle et pure. Cela est bon également, pour faire une coupure entre l'agitation des préparatifs et des irritations qui s'ensuivent souvent dans les familles sur tel ou tel point pratiqué, et pour revenir au sens véritable des choses. Afin de recevoir le don extraordinaire en toute conscience, comme au Sinaï où ils jeûnèrent avant de recevoir la Torah.
Toutes les communautés ne pratiquent pas ce jeûne, d'autres le font mais pas la veille afin d'arriver en bonne santé pour la 'houpah et la sim'ha (joie) et l'union (yi'houd). La sagesse veut que chacun apprécie s'il est capable ou non de jeûner. Mais dans ce cas, ils veillent cependant à être au calme et à ne pas manger abondamment, et à se préparer mentalement. Certains jours comme le premier jour du mois, on ne jeûne pas. Demander ces précisions au rabbin. On ne travaille pas la veille du mariage et on évite de faire des visites pénibles.
Le fiancé, qui porte le traditonnel taleh (châle de prière), et la fiancée, se placent sous le dais nuptial (la houpah). La houpah est de forme différente selon la communauté (séfarade ou ashkénaze), doit appartenir au fiancé qui en fait l'acquisition quelques heures avant le mariage, et symbolise un petit temple. Elle doit être décorée, mais on veillera à ne pas l'inonder de fleurs comme dans le mariage chrétien.
C'est le fiancé qui entre le premier sous la houpah, accompagné de 2 proches (chochvinine) qui ne peuvent pas être les témoins, ou un couple non marié ou divorcé. Puis les chochvinine vont chercher la fiancée qui attend dans une pièce attenante de la synagogue, suivie de ses amies. Dans ce cortège les hommes et les femmes ne sont pas mélangés. Le fiancé se place à gauche, la fiancée à droite, le visage tourné vers le Temple.
Le fiancé passe un anneau au doigt de sa fiancée. Cet anneau doit être en or, sans pierre et sans inscription à l'intérieur, si possible ronde à l'intérieur et carrée à l'extérieur, selon la Kabbale. L'alliance ne doit pas appartenir une des 2 familles, mais être la propriété personnelle du fiancé. La fiancée doit rester silencieuse. Dans le rite juif, il n'y a pas de symétrie dans l'engagement, car c'est l'asymétrie qui et féconde.
Les fiancés boivent une coupe de vin.
Puis le rabbin procède à la lecture de la ketoubah, acte de mariage rédigé avant le mariage par les fiancés et leurs familles, dans lequel sont exposés les obligations du mari envers son épouse (essentiellement financières).
Quand tout est clair, un des témoins tend un morceau de tissu ou foulard (soudar) au 'hatan qui le prend en mains, l'élève, et par ce geste il exprime qu'il acquiert ainsi cette union avec l'épouse. C'est le qiniane (acquisition).La ketoubah est alors signée par les témoins et le marié.
A ensuite lieu la bénédiction du couple, et les mariés boivent une deuxième coupe de vin.
En souvenir de la destruction du temple de Jérusalem, le marié brise alors un verre avec son pied droit et prononce le verset du psaume suivant "Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite m'oublie".
Suivent 7 jours de fête, pendant lesquels les mariés ne doivent pas travailler.
Le texte écrit par le Rav Dufour concernant le mariage juif dans sa pratique vous donnera de plus amples explications concernant les rites pratiqués.
(photo : deviantart.com)
(source : mariage-et-religion.com)
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